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Aditi

Déesse de l'Inde

Les hymnes védiques la célèbrent comme porteuse de toutes les plantes, de tous les animaux et comme mère de tous les êtres.

Déesse-mère, Aditi a donné naissance aux Adityas, originellement des serpents qui ont perdu leur peau et revêtu l'immortalité (Pancavimsa Br., XXV, 15, 4). Ils sont devenus des dieux souverains. Parmi les Adityas, on compte Mitra, Varuna, Aryaman (le protecteur des Aryens) et Bhaga, assurant la distribution des biens.

Aditi est rajaputra : «celle dont les fils sont rois», ugraputra : «celle dont les fils sont forts» (Rig Veda, VIII, 56, 11), et même suraputra : «celle dont les fils sont des héros forts» (Atharva Veda, III, 8, 2). C'est la mère par excellence, et les femmes enceintes portent une amulette «qu'Aditi portait lorsqu'elle désirait un fils» (Atharva Veda, XI, 1, 1). Elle est ainsi protectrice des accouchements.

Une déesse à part

Aditi est la Non-Liée, la Libre. C'est le sens de son nom. Elle est une déesse primordiale : «Aditi est le ciel, Aditi l'atmosphère. Aditi est la mère, elle est le père, elle est le fils. Aditi est tous les dieux, les cinq races. Aditi est ce qui est né. Aditi est ce qui doit naître» (Rig Veda, I, 89, 10).

Ses attributs sont assez indéterminés pour qu'on y voie une forme de panthéisme. Alors que ses fils, les dieux souverains, ont une fonction dans la société divine ou l'univers, Aditi est tout à la fois : elle est la somme, l'origine et la fin, mais aussi les contraires. Elle est la divinité indifférenciée, représentant la largeur, l'étendue et la liberté.

Dans les sacrifices, elle n'est pas traitée comme les autres dieux, car elle est extérieure au monde divin : elle reçoit la première et la dernière offrande, ou parfois rien du tout, son rôle étant de répartir à chaque couple divin ce qui lui est destiné.

Son action

Aditi est la déesse qui permet l'épanouissement, elle libère de tout ce qui contraint, elle fait disparaître toute trace de péché, d'impureté, de souffrance et de maladie. Elle donne la bonne santé (Rig Veda, X, 100).

Adoptée par la tradition bouddhique, elle a été intégrée dans la légende. Elle soutient Bouddha et noie les armées de Mara, le tentateur, voulant le distraire de sa méditation et l'empêcher ainsi d'atteindre l'illumination.

Le culte

La Thaïlande, la Birmanie, le Laos et le Cambodge l'ont représentée comme une jeune femme tordant sa chevelure des deux mains. De ses cheveux jaillit un fleuve, source de toutes les richesses. Elle y est appelée Dharani ou Brah Dharni.

L'origine

«Au premier âge des dieux. Du Non-Être, l'Être naquit. Alors les Régions naquirent, issues de la Parturiente. Le Monde naquit de la Parturiente. Du Monde, les Régions naquirent. D'Aditi, Daksa naquit. Et de Daksa, Aditi. Car Aditi naquit, ô Daksa, elle qui est ta fille. Après elle, les dieux naquirent, les Bienheureux, les immortels apparentés » (Rig Veda, X, 72, 3-5).



Dernière mise à jour : Vendredi, le 7 février 2025