Introduction
La GeForce FX, aussi connue sous le nom de GeForce 5, a été lancée par NVIDIA en 2003 comme successeur de la GeForce4. Elle introduit pour la première fois le support complet de DirectX 9.0, notamment grâce à l'inclusion des Pixel Shaders 2.0 et Vertex Shaders 2.0, ce qui la rend compatible avec les nouveaux effets graphiques avancés utilisés dans les jeux de cette génération. Cette série repose sur l'architecture NV30, une refonte majeure censée répondre à l'évolution rapide des besoins en rendu 3D. Le modèle phare, la GeForce FX 5800 Ultra, proposait des performances très ambitieuses sur le papier, notamment en haute résolution et avec les effets activés.
Cependant, la GeForce FX a souffert de nombreux problèmes à sa sortie, notamment liés à sa consommation électrique, à sa dissipation thermique excessive, et à un système de refroidissement surnommé "Dustbuster" en raison de son bruit. Pire encore, elle s'est révélée inférieure aux Radeon 9700/9800 d'ATI dans de nombreux jeux DirectX 9, notamment en Pixel Shader 2.0, ce qui a terni son image dans la communauté gaming. Les performances très variables selon les jeux, le recours à des optimisations spécifiques pour les benchmarks, et une communication maladroite de NVIDIA ont nui à la crédibilité de cette génération. Cela a ouvert un avantage concurrentiel significatif pour ATI à cette époque.
Malgré ces défauts, la série GeForce FX comprenait de nombreux modèles déclinés pour répondre à différents segments de marché, du grand public (FX 5200) au haut de gamme (FX 5950 Ultra). NVIDIA a tiré de nombreuses leçons de cette génération, ayant été intégrées dans le design plus performant et plus équilibré de la génération suivante, la GeForce 6. La GeForce FX reste une génération charnière dans l'histoire de NVIDIA : ambitieuse, innovante, mais aussi imparfaite. Elle symbolise à la fois l'entrée de l'entreprise dans l'ère DirectX 9, et les défis liés à la course à la performance dans un marché devenu extrêmement compétitif.