Introduction
La GeForce 4, lancée par NVIDIA en 2002, marque une étape importante dans l'évolution des cartes graphiques grand public. Elle se décline en deux familles distinctes : les GeForce4 MX, destinées à l'entrée de gamme, et les GeForce4 Ti, visant les utilisateurs exigeants en performance. Les versions MX, bien qu'étiquetées comme GeForce 4, reprennent l'architecture des GeForce 2, sans moteur de vertex programmable, ce qui limite leur compatibilité avec certaines fonctionnalités DirectX 8.0. Néanmoins, elles offrent une amélioration significative en termes de fréquence, d'efficacité et de bande passante mémoire. Ces cartes étaient populaires pour les usages bureautiques, multimédias et les jeux peu gourmands.
En revanche, les modèles GeForce4 Ti exploitent une architecture plus avancée (NV25), supportant pleinement DirectX 8.1 et intégrant des fonctions comme le Vertex Shader 1.1 et le Pixel Shader 1.3. Elles introduisent également des technologies telles que Lightspeed Memory Architecture II et nView, améliorant la gestion mémoire et la prise en charge multi-écrans. Ces cartes se sont imposées dans le marché du jeu vidéo haut de gamme, offrant une excellente fluidité dans les titres exigeants de l'époque comme Unreal Tournament 2003 ou Morrowind. Elles représentaient un excellent compromis entre performance, prix et compatibilité logicielle.
La GeForce 4 a également contribué à renforcer la position dominante de NVIDIA dans l'industrie graphique, en proposant une gamme cohérente répondant à différents segments de marché. Elle a su s'imposer face à la concurrence d'ATI, notamment grâce à ses performances solides et à la stabilité de ses pilotes. Même si elle a été rapidement dépassée par la génération GeForce FX, elle a marqué une période charnière dans l'évolution du rendu 3D. À son apogée, la GeForce 4 Ti était la référence des joueurs et professionnels cherchant une solution performante sans compromis. Elle reste aujourd'hui un jalon important de l'histoire du GPU.