| Fiche technique | |
|---|---|
| Nom de la ville : | Barkmere |
| Municipalités régionales de comté : | Les Laurentides |
| Région : | Laurentides |
| Estimation de population (2024) : | 59 |
| Superficie (km2) : | 23,7 |
| Densité habitant/km2 |
2,49 |
| Date de fondation/incorporation | 24 mars 1926 |
| Coordonnées : | 46° 00' 00" N, 74° 35' 00" O |
Introduction
La ville de Barkmere, située dans la région des Laurentides au Québec, est l'une des plus petites municipalités de la province, tant par sa superficie habitée que par sa population, comptant moins de 100 résidents permanents. Elle s'étend sur une superficie totale d'environ 7 km2, au coeur d'un environnement naturel exceptionnel dominé par le lac des Barkers, autour duquel la ville s'est développée. Son relief est caractéristique du Bouclier canadien, avec des collines arrondies, des affleurements rocheux et des forêts denses de conifères et de feuillus. La topographie accidentée et la présence abondante d'eau créent une mosaïque de microclimats et d'habitats naturels. Le climat y est typiquement continental humide, marqué par des hivers longs et enneigés et des étés doux et humides. Barkmere représente un site d'étude privilégié pour les géographes physiques, en raison de sa position dans une zone de transition entre les milieux forestiers du sud du Québec et les zones plus nordiques du Bouclier.
Sur le plan scientifique et environnemental, Barkmere constitue un exemple remarquable de milieu naturel préservé. Les écosystèmes aquatiques et forestiers y sont très peu perturbés, offrant un cadre idéal pour la recherche en écologie, limnologie et gestion durable des milieux naturels. Le lac des Barkers, d'une grande pureté, est au centre des études sur la qualité de l'eau, les cycles des nutriments et la dynamique des populations de poissons. Les forêts environnantes abritent une biodiversité riche comprenant des cervidés, des oiseaux migrateurs et une flore boréale variée. La faible densité de population et les règlements municipaux stricts en matière de construction et de préservation des rives ont permis de maintenir un équilibre entre habitation humaine et protection de l'environnement. Barkmere illustre ainsi l'importance de la géographie environnementale dans la compréhension et la conservation des milieux naturels sensibles au sein d'un territoire habité.
Sur le plan humain et territorial, Barkmere se distingue par son modèle de cohabitation entre l'homme et la nature, centré sur la préservation écologique plutôt que sur l'expansion urbaine. La ville est principalement composée de résidences secondaires, occupées par des villégiateurs durant la saison estivale, ce qui influence la démographie et l'économie locale. Les géographes humains y trouvent un cas d'étude intéressant pour analyser les dynamiques des petites municipalités à vocation récréotouristique, la gestion du territoire forestier et les relations entre développement et conservation. L'absence d'industries majeures et la priorité donnée à la protection du patrimoine naturel font de Barkmere un modèle de développement durable à petite échelle.