Introduction

La ville de Cap-Chat, située dans la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine au Québec, se trouve sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, dans une région caractérisée par ses paysages côtiers spectaculaires et ses montagnes. Elle s'étend sur une superficie d'environ 310 km² et compte près de 2 500 habitants en 2024, ce qui lui confère une densité de population très faible. Le relief est dominé par le massif de la Gaspésie, avec des collines, des sommets montagneux et des vallées encaissées, ainsi que des plaines côtières étroites le long du fleuve. La ville est traversée par plusieurs rivières et ruisseaux qui se jettent dans le fleuve Saint-Laurent, offrant une richesse écologique importante et des habitats variés pour la faune et la flore locales. Le climat est continental humide avec des influences maritimes, caractérisé par des hivers rigoureux et enneigés et des étés frais et humides. Ces conditions influencent directement l'occupation du sol, l'agriculture locale et les activités économiques, notamment la pêche et le tourisme. La géographie physique de Cap-Chat façonne le mode de vie de ses habitants et l'organisation de la ville.

Sur le plan scientifique et environnemental, Cap-Chat est un site d'étude privilégié pour la géographie environnementale et la gestion des ressources naturelles. La proximité des montagnes et du fleuve Saint-Laurent crée une diversité d'écosystèmes terrestres et aquatiques qui permettent d'observer la faune et la flore boréales et maritimes. La rivière Cap-Chat et ses affluents offrent des habitats pour les poissons migrateurs et les amphibiens, tandis que les zones côtières abritent des oiseaux migrateurs et des mammifères marins. Les chercheurs peuvent y analyser les effets du climat, de l'érosion côtière et de l'activité humaine sur l'environnement, notamment sur les sols et les cours d'eau. La montagne de Cap-Chat et ses forêts offrent un contexte idéal pour l'étude de la régénération forestière et de la biodiversité dans les régions nordiques. Ces éléments font de Cap-Chat un exemple concret de géographie environnementale dans une ville côtière et semi-rurale.

Sur le plan humain et territorial, Cap-Chat illustre comment une municipalité côtière et semi-rurale peut concilier développement économique, tourisme et protection de l'environnement. L'économie locale repose sur la pêche, l'agriculture, le tourisme lié aux paysages naturels et aux activités récréatives comme la randonnée et l'observation des oiseaux. La planification municipale tient compte des zones côtières, des rivières et des terrains montagneux pour protéger les habitats naturels et limiter l'érosion, tout en favorisant le développement résidentiel et touristique. Les géographes humains y analysent la répartition de la population, l'accessibilité aux services et infrastructures, ainsi que l'intégration harmonieuse des activités humaines dans le paysage naturel.